Par Florian Bannier . Elève de 1ère S1
Gorge est un type bien. Durant son adolescence, il a toujours fait ce qui était bien. Un peu trop peut-être.
Faire ce qui est bon moralement, sans jamais être récompensé, c'était sa vie. Mais cela allait changer.
Son employeur était au bord de la faillite, et une proposition pas du tout favorable à son égard lui
était proposée. Une chance pour Gorge. Toute sa vie au second plan, à ne jamais dire de mal. Mais là,
dans le dos de sa patronne, il allait prendre un nouveau départ. Dire : « non, n'acceptez pas »,
cela ne l’intéressait pas. Il avait décidé de changer. « Oui, acceptez » ; ces paroles marquèrent sa nouvelle
vie. Il était devenue une machine. Il mentait inhumainement, ne faisantmaintenant que ce qui lui plaisait.
Il gravit les échelons, et devint riche. Très riche. Trop riche.Devenu le maître du monde, les gens n'étaient
pour lui que du bétail. Sans aucune morale, il n'hésita pas à tuer son frère, devenant sans foi ni loi. Il était
peut-être l'homme le plus riche du monde, mais à tout vouloir, il avait tout perdu.« Bonté, ou lâcheté ? » ;
« Manipulateur ou manipulé ? ».
Une pièce dénonciatrice de la lâcheté humaine, qui rappelle que chaque Homme, face à l'argent et le pouvoir,
peut devenir une tout autre personne. Accélérations, décélérations, arrêts du temps, tout est fait pour attirer l'attention du spectateur.
Mais ces changements d'environnement sont plus forts que le jeu des personnages en lui-même.
Mais cela ne suffit pas à capter notre intention. Vient donc alors la mise en scène : direction des acteurs,
de l'espace et des décors, tout est géré par Chloé Dabert, primée du prix Impatience pour Orphelins,
(en 2014) pièce de Dennis Kelly également, auteur de « L'abattage rituel de Gorge Mastromas ».
Cette mise en scène constitue alors une source d'attention. La pièce, qui était à la Passerelle (Saint-Brieuc) le 16 et 17 mai, est globalement bonne.
Bien que l'acteur jouant le rôle du narrateur, (Julien Honoré), le fasse parfaitement,
et de façon très agréable à écouter, un gros travail ressort tout de même des autres acteurs.
Cette œuvre, portant un lourd message, nous fait comprendre la fragilité de l'être humain,
à travers deux agréables heures de spectacle.